Bref mercredi, mon premier jour a été plutôt marqué par un mal de tête. J’avais faim mais j’étais ok avec les gargouillis qui chantaient dans mon ventre. Le soir je me suis endormie comme une crêpe (vous noterez bien que j’utilise une métaphore culinaire pour commenter mon état…ha ha ha)
Jeudi matin, pour mon deuxième jour de jeûne je me suis réveillée en rêvant aux tartines grillées ! Ce moment de rêvasserie m’évoquant « les joies du petit déjeuner » fut pénible. J’ai alors entamé ma journée en buvant beaucoup d’eau chaude (40 degrés à la température du corps pour ne pas le malmener), histoire de tromper ma faim en remplissant d’eau mon estomac. J’ai fini par m’apaiser mais au moment de l’heure du déjeuner, j’ai commencé à avoir froid et me sentir faible. Soudain un carré de chocolat est apparu dans mon esprit et ne m’a pas quittée. Je pensais à la saveur et au croquant d’un morceau de chocolat noir. J’imaginais la douceur et le bien être que cela pourrait me procurer. N’y tenant plus j’ai craqué et j’ai mangé un carré de chocolat. C’était fantastique, un feu d’artifice de saveur !
Curieusement malgré ma grande satisfaction de déguster langoureusement ce carré pour en profiter au maximum – je n’ai pas eu envie d’en manger d’autre.
Je crois que ma détermination par rapport à ce jeûne est suffisamment forte et l’autorisation que je m’étais donnée pour le chocolat se limitait à un carré.
Je me suis alors endormie avec une bonne bouillote sous les pieds pour réchauffer mon corps. Bon, je sais qu’un diététicien ou un naturopathe me dirait que le chocolat n’est surtout pas l’aliment auquel il faut penser et qu’il convient d’ingurgiter dans pareille situation. Je sais : Mea culpa, j’ai « péché » mais quand j’y pense je crois que ce carré de chocolat symbolisait pour moi la douceur d’un réconfort et qu’une toute petite entorse au règlement ne paraissait pas dramatique: la preuve ça m’a permis d’avancer! Nous avons tous expérimenté ça… sous la pression, relâcher la vapeur peut permettre de redémarrer dans de meilleures conditions.
Aujourd’hui j’entame mon troisième jour. J’ai toujours des gargouillis dans le ventre mais je suis plutôt sereine. Pourtant je sais que la crise d’acidose devrait maintenant arriver prochainement. J’appréhende un peu car je ne sais pas comment mon corps va réagir. Est-ce que ça va passer comme une lettre à la poste comme pour certain, ou alors vais-je ressentir des tensions qu’il faudra gérer ? Cette fois ci le chocolat ne sera pas là pour m’aider… je raconterai la suite dans mon prochain article
Stéphanie Vigne