Commençons avec le plus connu : si Richard Bandler, un étudiant en informatique à l’université de Santa Cruz qui n’avait pas encore 20 ans, n’avait pas cherché à financer ses études à la fin des années ‘60 en travaillant pour la maison d’éditions Science & Behaviour Books, basée à Palo Alto, jamais elle n’aurait vu le jour. En effet, Bandler reçut de l’éditeur, Robert Spitzer, au fils duquel il donnait alors des cours de batterie, la tâche d’aider l’un de leurs auteurs, le psychothérapeute de renom, Friz Perls, développeur de la psychothérapie Gestalt, à finir un livre sous contrat qui était très en retard.
Pour ce faire, Spitzer lui suggéra de faire des transcriptions d’enregistrements de formations et de présentations de Perls qui existaient sous forme de films et de bandes magnétiques. Or, Bandler était un imitateur de génie. Sur la simple base de la transcription de ces enregistrements, il s’imbiba littéralement de l’attitude et des méthodes de Perls et devint rapidement capable de reproduire ses résultats avec au moins autant d’efficacité que Perls lui-même. Perls décéda peu après et Bandler édita son dernier volume à titre posthume, The Gestalt Approach and Eye Witness to Therapy (1973).
Il s’offrit alors à son université pour y donner des cours de Gestalt, sur quoi on lui rétorqua qu’il n’était encore qu’un simple étudiant. Sur quoi se basait-il donc pour oser faire une telle offre? Cependant, comme il semblait faire preuve d’une compétence indéniable en la matière, et fort des résultats qu’il obtenait systématiquement, il réussit à convaincre le collège des directeurs de l’université de lui donner l’occasion de faire ses preuves. Celui-ci lui octroya sa chance, à une condition: n’étant pas diplômé lui-même, il devrait se faire superviser dans ses cours par un professeur accrédité de l’université. On s’enquit alors de trouver la bête rare qui devrait super! viser le jeune génie.
Second concours de circonstances: un jeune professeur, tout récemment nommé à la chaire de linguistique, se montra volontaire pour la tâche. Il se nommait John Grinder. Fraichement émoulu de MIT, où il avait étudié avec Noam Chomsky, le grand linguiste et activiste qui avait complètement régénéré la discipline avec sa théorie de la grammaire innée, ou Grammaire Transformationnelle, Grinder se prit d’amitié pour le jeune Bandler.
De leur amitié naquit une équipe qui allait bientôt enfanter de la PNL. Ils emménagèrent bientôt ensemble, avec leurs petites amies respectives, dans une maison qu’ils louèrent à Robert Spitzer. Or, nouveau concours de circonstance remarquable, et ce n’est qu’un parmi beaucoup d’autres dont je parlerai bientôt, un autre scientifique de renom qui travaillait à Palo Alto, avait loué à Spitzer la maison d’à côté, et il allait devenir leur mentor. Sans sa contribution, rien de ce que l’on appelle la PNL n’existerait.
Denis Bridoux
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